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UN WEEK-END EUROPEENLes parrains du « bébé » Granville partenaire européen, ont, le week-end dernier, présenté le nouveau-né sur les fonts baptismaux de l’Europe où il a été accueilli, à bras ouverts, par les autres membres de la famille. André Poirier et Henri Haffray viennent en effet de donner le véritable coup d’envoi des rencontres qui devraient avoir lieu régulièrement entre les 11 villes d'Europe (voir Ouest-France du 11 mai), qui ont accepté le principe d’échanges portant sur tous sujets, la liste n’est pas exhaustive. Ces rencontres permettront de mettre en commun le profit des expériences vécues dans ces différents pays de le communauté européenne. Arrivées vendredi soir dans la Monaco du nord, c’est seulement samedi matin que les délégations étrangères ont découvert Granville, sa vieille ville, le centre et sa périphérie. L’aprés-midi, salle de Hérel, c’était au tour des maires européens de présenter leur cité. Henry Haffray, président de l’association Granville partenaire européen, prenait la parole le premier pour souhaiter la bienvenue à tous. André Poirier, initiateur du projet, soulignait lui les difficultés rencontrées. "Réunir douze villes pour procéder à des échanges permanents me semblait réalisable et devoir couler de source, j'avais simplement oublié que les difficultés elles aussi se multipliaient par douze. Mais la ténacité d’Henry Haffray, le travail conjugué des membres de l’association et la compréhension de quelques personnes nous ont permis d'atteindre notre but : être les premiers en France et peut-être en Europe à réaliser un jumelage complet ». L’europe en MarcheLe maire Bernard Beck, s’est montré très favorable à un tel regroupement. « Le 31 décembre 1992, les capitaux, les services, les marchandises et les hommes circuleront sans entrave dans les douze pays de la communauté. L’Europe des capitaux risque alors de favoriser les développement des métropoles au détriment des villes comme Granville. Il faudra donc que s’exprime et s’affirme une solidarité entre nous, qui ne disposons pas de tous les atouts des grandes villes politiques, financières et industrielles. » Le maire faisait alors ressortir l’intérêt d’échanges permanents sur les problèmes communs, ces échanges ne pouvant être que « riches parce que réciproques et s’appuyant sur des expériences différentes, ils sont en fait un véritable transfert de savoir-faire même s’ils aboutissent parfois à des constats de divergence, ils doivent toujours enrichir la réflexion des partenaires ». Selon le premier magistrat, ces échanges doivent se faire tout en « cultivant les différences entre nation en respectant leur identité et leur histoire. » François Digard représentant René Garrec président du conseil régional, insistait sur le fait que l’Europe doit se construire chaque jour, non seulement par les bureaucrates mais également par les citoyens « il faut que se développe la conscience européenne, et que chacun se sente chaque jour de plus en plus européen». Après tous ces discours, les maires tout à tour, présentaient leur ville. Diapositives ou vidéo, parfois les deux, renforçaient leurs commentaires. Ce premier séjour a nettement démontré la volonté de chacun à procéder . à des échanges fructueux. Le message apparemment a été reçu cinq sur cinq.
Vu et entendu
Coup de chapeau - Coup de chapeau, aux organisateurs et aux services de la ville qui ont su, pour la réunion du samedi, habilement transformer la salle de Hérel, en véritable forum européen. Posters des villes étrangères, drapeaux européens et des nations participantes, mini-stands où les visiteurs pouvaient se procurer guides et documentations, donnaient le ton à l’événement Géniale. L’idée, à la fois efficace et amusante, de se servir d’un élévateur hydraulique en guise de tribune a fait sensation. Cela permettait à chaque intervenant, propulsé a trois mètres environ du sol. de dominer l'assistance et d’être vu de tous. Même si certains d’entre eux, sujet au vertige , ne semblaient pas toujours à l’aise ainsi suspendu. Tous se sont bien tirés de la situation, toujours avec le sourire. Convivialité – Cette première rencontre a été très conviviale. Visiblement les délégations ont pris beaucoup de plaisir à se rencontrer et à faire connaissance. Pas de barrière – On pouvait redouter que la barrière linguistique porte préjudice aux contacts. Il n’en fut rien, grâce à l’aide des interprètes : Mme Chatel pour l’espagnol, Mm Samson pour l’irlandais, Pascal Josseaume pour l’Italien. La traduction anglaise, la plus importante, était assurée par mme Samson. Le maire allemand lui avait son propre interprète alors que la représentante grecque a bénéficié des services de claude Fertier qui n’a pas ménagé sa peine en traduisant tous les discours.
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