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Inquiétudes après déclarations de Barcelone sur recul âge de la retraite
Le sommet de Barcelone, sans en avoir l'air, a resserré les échéances. L'objectif à privilégier est désormais clairement énoncé: repousser de cinq ans l'âge moyen européen de départ en retraite, aujourd'hui de 58 ans, pour le porter à 63 ans à l'horizon 2010. Les deux candidats Chirac et Jospin, qui ont tous deux signé le texte, s'étaient bien gardés, jusqu'ici, de se prononcer explicitement sur l'âge de départ à la retraite.
Jacques Chirac, s'était déclaré récemment pour
"organiser la liberté pour ceux qui veulent, et qui peuvent travailler
plus longtemps, de le faire et d'augmenter ainsi leur retraite". Cette revalorisation du travail des seniors est jugée d'autant plus nécessaire que la France se caractérise par "des entrées tardives et des sorties précoces du marché du travail" (départs anticipés, pré-retraites), surtout pour les hommes: "l'âge moyen de sortie est de 58,5 ans pour les hommes et de 56,5 ans pour les femmes", (respectivement 60 et 56 ans en moyenne au niveau européen), indique le rapport. Les résolutions de Barcelone se traduiraient ainsi par une augmentation du temps de travail, en France, de 4,5 ans pour les hommes et de 6,5 ans pour les femmes (en moyenne).
De son côté, la CGT, par la voix de Jean-Christophe Le
Duigou, s'interroge: "A FO, nous refusons de nous inscrire dans une demande
d'augmentation de la durée d'activité", a souligné Bernard Lévy, secrétaire
confédéral FO. Dans l'opinion, un sondage paru fin février rappelait que 66% des Français considèrent que 60 ans est l'âge idéal de fin d'activité et 87% qu'elle représente un acquis social important. |
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