Franqueville-Saint-Pierre choisie pour abriter le mémorial du franc français

ROUEN, 20 déc (AFP) - La ville de Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen, a été retenue jeudi pour abriter un mémorial du franc, a-t-on appris auprès du maire de la commune Philippe Leroy (UDF).

Le choix a été opéré par une association, récemment créée et présidée par Olivier Bidou, parmi quatre autres villes dont les noms rappellent celui du franc français: Frans (Ain), Francs (Gironde), Francay (Loir-et-Cher) et Francierre (Somme).

"On va tout faire pour mettre en valeur un mémorial original à l'entrée de l'agglomération rouennaise en venant de Paris", a expliqué le maire de cette commune de 5.000 habitants au micro de France Bleu Haute-Normandie.

"On ne sait pas à quoi il va ressembler (...) on sait que les artistes vont être nombreux parce que l'idée de mettre leur signature au pied de ce mémorial les intéresse", a poursuivi le maire, qui a déjà prévu "un emplacement pour que les gens puissent se poser pour la photo".

"Après le 1er janvier, la ville de Franqueville-Saint-Pierre s'appelera toujours du même nom, elle ne s'appellera pas Euroville-Saint-Pierre", s'est amusé M. Leroy, "ravi" que sa ville devienne "la ville du franc".

L'association veut créer un mémorial qui consistera en "un monument et un musée retraçant l'histoire du franc" et qui sera inauguré un 14 juillet.

Depuis sa création il y a quelques mois, elle a reçu le soutien d'une cinquantaine de personnalités, parmi lesquelles des députés et des académiciens, qui siégeront dans son comité d'honneur.

Une souscription nationale sera lancée après les fêtes de fin d'année pour réunir des fonds nécessaires à la réalisation de l'édifice, dont le coût est estimé entre 10 et 12 millions de FF (1,52 million à 1,83 million d'euros).

L'association a demandé le soutien de "tous ceux qui ont bénéficié du franc, comme les banques et les entreprises". Il a aussi lancé un appel aux Français et entend demander l'aide des collectivités, de l'Etat et même de l'Union européenne.