Cinq villes candidates pour abriter un Mémorial du franc français

PARIS, 5 déc (AFP) - Cinq villes, dont les noms rappellent celui du franc français, se sont portées candidates pour abriter un mémorial en son souvenir, a indiqué mercredi à l'AFP Olivier Bidou, président d'une association fraîchement créée en vue d'élever ce mémorial.

Né le 5 décembre 1360, à l'occasion de la libération du roi Jean II le Bon, le franc français a fêté mercredi son dernier anniversaire avant d'être chassé le 1er janvier par l'euro.

"L'image du franc est liée à l'idée de la liberté" et "c'est sans doute l'une des raisons de l'attachement des Français à leur monnaie", estime M. Bidou, président de l'association "le Mémorial du franc français".

L'association veut créer un mémorial qui consistera en "un monument et un musée retraçant l'histoire du franc", souligne M. Bidou. Il devra être situé dans "un lieu symbolique" et inauguré un 14 juillet, précise-t-il.

Cinq villes se sont portées candidates : Frans (Ain), Francs (Gironde), Francay (Loir-et-Cher), Francierre (Somme) et Franqueville-Saint-Pierre (près de Rouen).

"Le but n'est pas d'enterrer le franc mais de s'en souvenir": dès lors,  l'Association choisira une ville "touristique et proche d'une autoroute" pour faciliter les visites, indique M. Bidou.

Depuis sa création il y a quelques mois, l'Association a reçu le soutien d'une cinquantaine de personnalités, parmi lesquelles des députés et des académiciens, qui siégeront dans son comité d'honneur.

Mais le plus dur reste à faire: récolter les fonds nécessaires au Mémorial, dont le coût est estimé entre 10 et 12 millions de FF (1,52 million à 1,83 million d'euros).

L'Association a demandé le soutien de "tous ceux qui ont bénéficié du franc, comme les banques et les entreprises". Il a aussi lancé un appel aux Français et entend demander l'aide des collectivités, de l'Etat et même de l'Union européenne.