22 mai 91 OF

Accueil Remonter

 

Ouest-France le 22 mai 1991

 

Les parrains du « bébé »Granville partenaire européen,

ont le week-end dernier pré­senté le nouveau-né

sur les fonts baptismaux de l’Europe où Il a été accueilli

à bras ouverts par les autres mem­bres de la famille.

André Poirier et Henri Haffray viennent en effet

de donner le véritable coup d’envoi des rencontres

qui devraient avoir lieu régulièrement entre

les 11 villes d’Europe (voir Ouest-France du 20 mai),

qui ont accepté le principe d’échanges portant sur tous sujets,

la liste n’est pas exhaustive. Ces rencontres permettront

de mettre en commun le profit des expériences vécues

dans ces différents pays de la communauté européenne .

 

Arrivées vendredi soir dans la Monaco du nord, c’est seulement samedi matin que les délégations étrangères ont découvert Granville, sa vieille ville, le centre et sa périphérie. L’après-midi, salle de Hérel, c’était au tour des maires européens de présenter leurs ci­tés. Henry Haffray président de l’association Granville partenaire européen, prenait la parole le pre­mier pour souhaiter la bienvenue à tous.

André Poirier, initiateur du projet, soulignait lui les difficultés ren­contrées. Réunir douze villes pour procéder à des échanges permanents, me semblait réalisable  et devait couler de source, j’avais simplement oublié que les difficultés elles aussi se multi­pliaient par douze. Mais la ténacité d’Henri Haffray le travail conju­gué des membres de l’association et la compréhension de quelques personnes nous ont permis d’atteindre notre but : être les premiers en France et peut-être en Europe à réaliser un jumelage complet.

 

 

L’Europe en marche

 

Le maire, Bernard Beck, s’est montré très favorable à un tel regroupement. «  Le 31 décembre 1992, les capitaux, les services, les marchandises et les hommes circuleront sans entrave dans les douze pays de la communauté, l’Europe des capitaux risque alors de favoriser le développement des métropoles au détriment de villes comme Granville. Il faudra donc que s’exprime et s’affirme une solidarité entre nous, qui ne disposons pas de tous les atouts des grandes villes, financières et industrielles. »

Le maire faisait alors ressortir l’intérêt d’échanges permanents sur les problèmes communs, ces échanges ne pouvant être que « riches parce que réciproques et s’appuyant sur des expériences différentes. Ils sont en fait un véritable transfert de savoir-faire même s’ils aboutissent parfois à des constats de divergence ils doi­vent toujours enrichir la réflexion des partenaires ». Selon le pre­mier magistrat, Ces échanges doi­vent se faire tout en « cultivant les différences entre nation en respec­tant leur identité et leur histoire ».

François Digard représentant René Garrec, président du conseil régional, insistait sur le fait que’ l’Europe doit se construire chaque jour, non seulement par les bu­reaucrates mais également par les citoyens. Il faut que se développe la conscience européenne, et que chacun se sente chaque jour de plus en plus européen ».

Après tous ces discours, les maires tour à tour, présentaient leur ville. Diapositives ou vidéo, parfois les deux, renforçaient leurs commentaires. Ce premier séjour a nettement démontré la volonté de chacun à procéder à des échanges fructueux. Le message apparemment a été reçu cinq sur cinq.

Vu et entendu

Coup de chapeau. — Coup de chapeau, aux organisateurs et aux services de la ville qui ont su, pour la réunion du samedi, habile­ment transformer la salle de Hérel, en véritable forum européen. Pos­ters des villes étrangères, dra­peaux européens et des nations participantes, mini-stands où les visiteurs pouvaient se procurer guides et documentations, don­naient le ton à l’événement.

Géniale. — L’idée, la fois effi­cace et amusante, de se servir d’un élévateur hydraulique en guise de tribune a fait sensation. Cela permettait à chaque interve­nant, propulsé à trois mètres envi­ron du sol, de dominer l’assis­tance et d’être vu de tous. Même si certain d’entre eux, sujets au vertige ne semblaient pas toujours à l’aise ainsi suspendu, tous ce sont bien tirés de la situation, tou­jours avec le sourire.

Convivialité. Cette première rencontre a été très conviviale. Visiblement les délégations ont pris beaucoup de plaisir à se rencontrer   et à faire connaissance.

Pas de barrière. On pouvait redouter que la barrière linguistique porte préjudice aux contacts. Il n’en fut rien, grâce à l’aide à l’aide des interprètes : Mme Chatel pour l’espagnol, Mme Samson pour l’irlandais, Pascal Josseaume pour l’Italien. La traduction anglaise, la plus importante était assurée par Mme Samson. Le maire allemand qui avait son propre interprète alors que la représentante grecque a bénéficié de Claude Fertier qui n’a pas ménagé sa peine en lui traduisant tous les discours.

Jamais mieux servi…On n'est jamais mieux servi que par soi-même. C’est peut-être ce que s’est dit le maire de Sherborne, qui au contraire de ses homologues, qui s’exprimait dans leur langue, a fait la présentation de sa ville en français. Henri Haffray tentait alors de l’arrêter, pour qu’il poursuive son exposé dans la langue de Shakespeare. La traductrice désappointée ne savait plus à quelle langue se vouer ! Une situation cocasse accentuée par la réaction de Denyk Baggs, qui, s’apercevant de la situation, proposait avec humour « si vous voulez, je peux vous le traduire en anglais, je parle très bien cette langue », le tout se terminait par un grand éclat de rire.

Cadeaux. Certains maires ont discrètement remis des cadeaux à Bernard Beck. Parmi eux, Miranda Papadimitriou qui a offert au maire de Granville quatre reproductions en argent de médailles anciennes certifiées par la société numismatique grecque.

 
Contacter webmaster : Andre.Gendre@granville-douzelage.net